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Il fit d'Adam une sorte de personnalité collective qui contenait la nature de tous les hommes futurs, qu'il transmit par son sperme. Augustin écrivit : « Nous étions tous dans cet homme unique. » Même si nous n'avions pas encore de forme physique, « la nature séminale à partir de laquelle nous allions être propagés était déjà là ».<ref>Augustin, ''La Cité de Dieu'' 13.14, dans ''Pères nicéens et post-nicéens'', 1ère série, 2:251.</ref> | Il fit d'Adam une sorte de personnalité collective qui contenait la nature de tous les hommes futurs, qu'il transmit par son sperme. Augustin écrivit : « Nous étions tous dans cet homme unique. » Même si nous n'avions pas encore de forme physique, « la nature séminale à partir de laquelle nous allions être propagés était déjà là ».<ref>Augustin, ''La Cité de Dieu'' 13.14, dans ''Pères nicéens et post-nicéens'', 1ère série, 2:251.</ref> | ||
Ainsi, tous les descendants d'Adam sont à la fois corrompus et condamnés parce qu'ils étaient présents en lui (sous forme de sperme) lorsqu'il a péché. Augustin a décrit le péché comme quelque chose qui est « contracté »<ref>Augustin, ''Against Julian (Contre Julien'' | Ainsi, tous les descendants d'Adam sont à la fois corrompus et condamnés parce qu'ils étaient présents en lui (sous forme de sperme) lorsqu'il a péché. Augustin a décrit le péché comme quelque chose qui est « contracté »<ref>Augustin, ''Against Julian (Contre Julien)'' 3.3, trad. Matthew A. Schumacher, ''The Fathers of the Church (Les Pères de l'Église)'', vol. 35 (Washington, D.C. : Catholic University of America Press, 1957), p. 113.</ref> et transmis à la race humaine comme une maladie vénérienne. Jésus était exempt du péché originel puisque, selon les orthodoxes, il avait été conçu sans sperme. | ||
Augustin en conclut qu'à cause du péché d'Adam, toute l'humanité est un « train du mal » qui se dirige vers la « destruction de la seconde mort ».<ref>Augustin, ''City of God (La Cité de Dieu)'' 13.14, dans ''Nicene and PostNicene Fathers (Nicene and PostNicene Fathers''), 1ère série, 2:251. Voir aussi Apocalypse 21:8.</ref> À l'exception, bien sûr, de ceux qui parviennent à accéder à la grâce de Dieu par l'intermédiaire de l'Église. | Augustin en conclut qu'à cause du péché d'Adam, toute l'humanité est un « train du mal » qui se dirige vers la « destruction de la seconde mort ».<ref>Augustin, ''City of God (La Cité de Dieu)'' 13.14, dans ''Nicene and PostNicene Fathers (Nicene and PostNicene Fathers''), 1ère série, 2:251. Voir aussi Apocalypse 21:8.</ref> À l'exception, bien sûr, de ceux qui parviennent à accéder à la grâce de Dieu par l'intermédiaire de l'Église. | ||
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